Le vaginisme, qu'est-ce que c'est ?

Le terme "vaginisme" laisse sous-entendre un trouble lié à une dysfonction du vagin. Les personnes souffrant de vaginisme ont souvent la sensation que leur vagin est trop petit, trop étroit, trop serré ; ou qu'il y a un mur, un nœud ou une boule empêchant de passer à l'intérieur du vagin.

 

Or, le vaginisme n'est pas lié à une dysfonction du vagin. En fait, c'est le muscle périnéal qui se contracte involontairement et vient étrangler le canal vaginal (ce qui explique la sensation d'étroitesse, ou de mur à l'intérieur du vagin).

 

Qu'est-ce que le périnée ?

C'est un ensemble musculaire, ressemblant à un hamac, qui vient soutenir les organes et des vicères de tous les êtres humains :

 

Compte tenu du fait qu'il s'agit d'un muscle, il se contracte et se décontracte comme les autres muscles du corps humain.

 

Dans les cas de vaginisme, il se contracte involontairement et de manière forte, empêchant ainsi le vagin de se dilater et d'être pénétré par un quelconque objet (tampon, doigts, spéculum, sextoy, pénis...).

En règle générale, le vagin est un organe très tonique et élastique, ses parois sont extensibles. Au repos, elles sont collées l’une contre l’autre. Cependant, elles savent s’adapter en fonction des objets qui leur sont présentés. Par exemple, elles sont capables d’accueillir et de maintenir fermement un tampon ; mais aussi de se détendre suffisamment pour permettre à un nourrisson de sortir du ventre de son parent.
Au moment de l’excitation sexuelle, les parois vaginales se gorgent de sang. C’est grâce à cet afflux sanguin que la lubrification vaginale se met en place. Dans le même temps, le vagin s’allonge et se dilate afin d’accueillir un objet pénétrant. Lorsque le plaisir vient à son paroxysme, alors les muscles entourant l’entrée du vagin se contractent de manière saccadée : c’est ce qui caractérise l’orgasme.

 

Comment guérir du vaginisme ?

Tout d'abord, il est important de rappeler que le vaginisme n'est pas une maladie. C'est une dysfonction du muscle périnéal.
Il n'est en aucun cas une fatalité ! 

La grande coupable du vaginisme, c'est la peur : une douleur est ressentie au niveau vaginal, ce qui a pour conséquence de crisper la personne qui ressent cette douleur, et donc d'intensifier les contractions du périnée. Dès ce moment, un cercle vicieux se met en place : la peur de ressentir de la douleur est présente, entraînant de plus en plus de contractions, et donc de plus en plus de douleurs.
Elle est très difficile à maîtriser car la peur fait partie intégrante du psychisme humain et est un réflexe tout à fait naturel. C’est elle qui nous permet de nous protéger. Par exemple, lorsqu’un projectile est envoyé vers les yeux, nous avons pour réflexe de les fermer afin de nous protéger. Et c’est plus ou moins le même mécanisme qui se produit dans les cas de vaginisme : la personne appréhende telle ou telle situation qui pourrait potentiellement lui faire mal au niveau génital. Mais cette peur, au lieu de la protéger, ne fait que renforcer et intensifier le trouble.

Pour sortir du vaginisme, il est donc primordial de s'intéresser à deux aspects : la maîtrise de son périnée et briser le cercle vicieux de la peur.
Mais cela paraît plus facile à dire qu'à faire.

 

Quels professionnels de santé consulter ?

On recommandera toujours une approche pluridisciplinaire pour sortir du vaginisme. C'est-à-dire, de consulter plusieurs spécialités de médecines différentes, qui vont travailler les unes en parallèle des autres afin de permettre une prise en charge globale.

 

D'une part, il est vivement conseillé de se rapprocher d'un kinésithérapeute, d'un ostéopathe, ou d'un sophrologue afin de travailler le périnée.
Ces professionnels vous guideront grâce à des exercices pour vous apprendre à conscientiser ce muscle et à contrôler ses contractions.

Ce sont les kinésithérapeutes, les gynécologues et les sages-femmes qui peuvent poser le diagnostic de vaginisme, mais aussi vous renseigner sur le type de vaginisme qui vous touche (primaire, secondaire, partiel, total).

 

Si vous avez peur de consulter car vous craignez certains gestes, ou certaines pratiques de la part des praticiens (notamment la pénétration par spéculum ou par sonde vaginale), sachez que pour la rééducation périnéale aucune pénétration n'est nécessaire ou obligatoire. Si vous n'êtes pas à l'aise avec certains exercices, vous avez tout à fait le droit de refuser. Les praticiens se doivent de respecter vos choix.

 

En parallèle, il est recommandé de bénéficier d'une approche thérapeutique afin de combattre le silence et la honte liés à cette dysfonction. Pour cela, vous pouvez vous tourner vers un sexothérapeute, un sexologue, un psychothérapeute ou un psychologue.
Il peut néanmoins être intéressant de consulter un sexothérapeute en priorité afin de bénéficier du soutien d'un professionnel de santé spécialisé dans les problématiques d'ordre sexuel.

 

La thérapie vous permettra de comprendre les mécanismes de la peur et de les déconditionner. La verbalisation est une étape clé dans le combat face au vaginisme.

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